lundi 26 novembre 2018

26 novembre 1894 : Mariage de Nicolas II de Russie et Alexandra Fedorovna




Nicolas II de Russie et Alexandra Fedorovna forment un couple attachant, car il s'agit d'un mariage d'amour, mais aussi car nous connaissons tous le drame qu'ils ont vécu en 1918. Mais bien loin du temps de la révolution russe, de la séquestration et de l'assassinat, les deux jeunes gens ont eu une vie, une vie à s'attendre et à s'aimer. Dix années se sont écoulées entre leur première rencontre et leur mariage, et il a fallu quatre ans pour que le tsar Alexandre III, père de Nicolas, ne consente à cette union. Si la cérémonie en elle-même ne s'est pas déroulée dans les meilleurs moments, leur amour sincère et touchant a permis au couple d'affronter tous les désagréments. Et ce, malgré le deuil …

dimanche 26 août 2018

26 août 1850 : Décès de Louis-Philippe 1e




Louis-Philippe a incarné la dernière monarchie française, constitutionnelle après la tentative d'un retour à l'absolutisme avec Charles X. Dix-huit années de la monarchie de Juillet, née durant une révolution et mourant dans une autre, et comme le précédent, un exil de la famille royale. Louis-Philippe d'Orléans, devenu le premier (et unique) roi des Français, a fini ses jours en Angleterre, dans un exil précaire et un climat tendu, âgé et fatigué de tout, lui autrefois si jovial et bavard. Le roi bourgeois, ou monsieur Poire comme certains l'appelaient, a terminé sa course dans des jours tristes et presque oublié de tous …

vendredi 3 août 2018

Venise et ses îles : Lido, Burano, Murano, San Michele




Venise déboussole quiconque y met les pieds. Outre l'architecture magnifique, ces petites rues sinueuses, et ces canaux à enjamber par de petits ponts partout à travers la ville, on découvre très vite qu'il n'y a que deux moyens de locomotions : la marche et le bateau. Et la deuxième solution est vivement conseillée quand on veut visiter les autres îles de la lagune. Car oui, pour cet article, je vous emmène découvrir brièvement quatre îles magnifiques pour se changer les idées, se perdre un peu et apprendre un peu plus sur Venise. Montez à bord …

samedi 28 juillet 2018

10 Thermidor An II : Exécution de Maximilien de Robespierre et ses acolytes




L’exécution de Maximilien de Robespierre est une révolution au sein même de la Révolution Française. On est Révolution et ou on ne l'est pas ! Ce 28 juillet 1794 dans notre calendrier est un véritable tournant dans l'Histoire, où le chef de file est à son tour mis à mal et livré à la guillotine. Personne n'osait s'en prendre à la grande figure de Robespierre et un enchaînement d’événements eurent raison de son rang, et de sa tête. On retient toujours son nom mais il ne faut pas oublier les vingt-et-une autres personnes guillotinées à la chaîne. Revenons sur ce jour libérateur pour les uns, funestes pour d'autres …

vendredi 22 juin 2018

Exposition « L'empire des roses » au Musée Louvre-Lens




Lens et la Perse, deux mondes, deux ambiances, deux climats. Et pourtant l'Iran du XIXe siècle pose ses valises somptueuses en laque et pierres précieuses au musée du Louvre-Lens pour une exposition dépaysante et riche, dans tous les sens du terme. A travers quatre pièces et de nombreuses œuvres, objets et tapis, on découvre la dynastie qajare, shahs d'Iran de la fin du 18e siècle à 1925. Je vous emmène avec moi pour voyager dans le temps et le luxe persan au cœur du Pas de Calais (on dirait un kamoulox) … 


Deux visites, deux ambiances et deux émerveillements. L'an dernier, j'avais découvert le musée du Louvre-Lens grâce à mon amie Emma de Vague Culturelle, et j'ai mis les pieds pour la première fois à Lens pour découvrir l'exposition sur les frères Le Nain, peintres du XVIIe siècle. Complète, intéressante, l'exposition permettait aussi au visiteur de se questionner à son tour sur certaines œuvres, identifier ou non un Le Nain. J'adore observer les détails de peinture, les techniques, mais aussi m'amuser sur certains points du tableau, qu'on ne remarque pas de prime abord. Tout m'avait donc plu, et j'avais ensuite découvert la Galerie du Temps et sa scénographie originale. Je m'étais promise de revenir pour une prochaine exposition, c'est chose faite.

« L'empire des roses, chefs-d’œuvre de l'art persan au 19e siècle » me promettait une nouvelle visite instructive et complète. En plus, cela me promettait un peu de dépaysement, découvrir une nouvelle culture, à l'instar de mes visites au musée du Quai Branly ! Autant dire que je n'ai pas hésité longtemps pour revenir. Mais de quoi parle l'exposition, exactement ? L'Iran (ou la Perse) était gouvernée par le shah, et tout comme nos rois, ils fonctionnent en dynastie. L'exposition se centre sur les Qajars, famille régnante de 1786 à 1925, apportant tout son lot d'histoire, mais aussi d'art et de création. Sept chats (... bon d'accord, c'est facile) se sont succédé en un peu plus d'un siècle, et l'art au service du royaume a évolué selon les goûts, d'un style traditionnel à la modernité, avec l'influence de l'Occident, l'arrivée de la photographie. Bien sûr au milieu de tout cela, les voyageurs occidentaux de l'époque sont venus découvrir la Perse et ses trésors, en ont ramené des croquis et autres superbes dessins. Tout ceci se retrouve dans l'exposition, et sa scénographie soignée. Christian Lacroix a signé la scénographie magnifique, divisée en quatre sections aux couleurs chatoyantes et à l'architecture rappelant les palais qajars. Partons maintenant dans l'exposition !



Section 1 – Impressions persanes

Pour commencer, on voit à travers les yeux d'occidentaux venus étudier l'Iran, notamment le peintre Jules Laurens et l’architecte Pascal Coste. Et plus contemporain, cette tenue de danse dessinée par Christian Lacroix pour le ballet Shéhérazade de Bianca Li. Dés le début, on en prend plein la vue. La tenue est sublime, les dessins d'une qualité et d'un détail incroyable, et les tableaux enchanteurs. Rien que là, j'étais conquise dans la pièce bleue, et je n'avais encore rien vu.




Sur les toits d'Ispahan, de Joseph Laurens, 1865



Section 2 – Bâtir un empire

Les quatre pièces rouges permettent de découvrir la dynastie qajare au travers des portraits des souverains. Si le portrait de Fath Ali Shah (1797-1834, deuxième qajar) se veut très traditionnel, loin des canons occidentaux, l'évolution se fait sentir chez ses successeurs, comme Muzaffar al-Din Shah (1896-1907, 5e shah) avec un portrait bien moderne pour l'Iran de l'époque. Et l'avènement de la photographie a aussi permis de se mettre en scène et de montrer une image plus réaliste, bien qu'au service du pouvoir.

Fath Ali Shah en trône, attribué à Mirh Ali, 1800s

Portrait de Nasin al-Din Shah, par Victor Darjou, 1858

Portrait de Muzaffar al-Din Shah, par Samsam, 1904-5

Portrait de Muhammad Ali Shah, 1907-9

Parmi les œuvres picturales, Napoléon 1e fait un petit coucou sur un tableau. La Perse a envoyé des ambassades à travers l'Europe pour conclure des alliances et montrer leur ouverture au monde. Et inversement bien sûr, il y a eu des ambassadeurs français en Perse, tout comme dans l'empire ottoman ou des contrées exotiques pour les européens.

Napoléon 1e reçoit l'ambassadeur de Perse au château de Finkenstein, par F-H Mulard, 1810
(Château de Versailles)

Cette partie permet aussi de montrer les goûts des différents souverains à travers des bijoux, mobilier, céramiques, d'imaginer le luxe dans lequel ils vivaient, notamment au palais du Golestan, à Téhéran.








Section 3 – Paraître, apparaître : le Shah, la cour et l'image

Les pièces vertes présentent les arts de la cour dans l'esthétique de la dynastie qajare. On y retrouve notamment des bijoux (que je n'ai pas toujours pu prendre en photo du fait de la restriction), mais aussi mon autre passion : la mode. Elle évolue avec Nasser al-Din Shah, premier shah à visiter l'Europe, les femmes portent des jupes plus courtes, comme des ballerines, par exemple !










Section 4 – Gouverner les arts

Les deux dernières pièces jaunes montrent l'évolution des artistes et leurs techniques, avec une volonté d'excellence et de modernité en adéquation avec le modèle européen. On y retrouve la céramique, la musique, la vaisselle, le dessin, mais aussi la photographie. Nasser al-Din Shah était un passionné de photographie, a rempli des albums entiers de photos de la famille royale mais aussi de l'Iran de l'époque.




L'appareil photo de Nasser al-Din Shah

Difficile d'expliquer une exposition comme celle-ci sans trop entrer dans les détails. Il vaut mieux la visiter, lire les cartels et les panneaux pour mieux s'imprégner. Les quatre sections aux quatre couleurs se révèlent complètes aussi bien en œuvre qu'en explication pour le visiteur n'ayant pas les bases de l'histoire et la culture persane. Bien sûr après, un petit tour à la Galerie du Temps s'impose, ce serait dommage de ne pas en profiter !

Encore une fois, j'ai aimé l'exposition et je ne peux que la conseiller si vous êtes dans le coin ou à Paris. En effet avec le train, Lens n'est qu'à une heure de la capitale, et une navette gratuite vous emmène et vous ramène à la gare. De notre côté, nous avons pris la navette à l'aller et la promenade verte au retour pour débriefer de notre visite du jour avant d'aller déjeuner ! Dépêchez vous, l'exposition est encore visible jusqu'au 23 juillet !

Musée du Louvre-Lens
99, rue Paul Bert 62300 Lens
10-18h (fermé le mardi)
Tarif plein : 10€

mardi 12 juin 2018

Venise, côté visites




Je n'ai pas fini de vous parler de Venise, où je suis allée quelques jours en avril. Venise a tout pour plaire au niveau culturel avec ces nombreux musées et palais à visiter, ainsi que ses églises, ses îles, ses ruelles … Vous avez compris l'image, la Sérénissime est un musée à ciel ouvert où on ne fait pas le tour en une fois, à moins de rester très longtemps ! On va parler de mes visites, du choix que j'ai fait et de mon avis sur tout ça. Et croyez moi, il y a de quoi dire, on ne parlera jamais assez de Venise …

samedi 26 mai 2018

27 mai 1707 : Mort de Madame de Montespan



Athénaïs de Montespan a été l'étoile du règne de Louis XIV, sa position à la Cour et son caractère ont aidé ce grand roi a éclaté davantage, à briller plus que de raison. Tant de fastes, de luxe pour la grande favorite royale ! Autant dire que sa mort dans une abbaye loin de la Cour est bien triste par rapport à son destin. Mais il paraît qu'après avoir touché le Soleil, on ne peut que retomber. Aujourd'hui, je vais vous parler de Madame de Montespan, en particulier sa chute et sa mort, sans éclat et sans faste …

jeudi 10 mai 2018

Le Palais des Doges de la belle Venise



Ah, Venise … Un voyage magnifique où j'ai tellement à vous dire. Et commencer par le Palais des Doges – ou Palazzo Ducale – me semble essentiel, présenter le cœur du pouvoir de Venise, avant de vous parler de la ville en elle-même. La Palais n'est pas un palais au sens où on peut l'entendre traditionnellement dans les cours européennes avec les courtisans et centre de la vie nobiliaire. Bien sûr, le Doge y vit avec sa famille, mais le Palais regroupe toutes les institutions du pouvoir et de la justice. On y débat, juge, délibère et emprisonne, tout cela derrière cette magnifique façade. On va pénétrer ensemble dans l'enceinte de ce palais, bien sombre malgré les dorures, mais si fastueux !

jeudi 3 mai 2018

Histoire de la Belgique 7 : Albert 1e et les guerres




On entre dans le 20e siècle belge, l'ère de la modernité mais aussi des grands drames pour ce petit royaume, comme pour l'Europe entière. Le second roi, Léopold II meurt en 1909 et c'est son neveu qui monte sur le trône sous le nom d'Albert 1e. Malgré la Grande Guerre et les destructions, il donne un nouveau souffle à la Belgique ! Un peu trop peut être pour les événements futurs … Mais restons encore dans le premier tiers du 20e siècle, le dernier chapitre viendra plus tard …

mardi 10 avril 2018

10 avril 1599 : Mort de Gabrielle d'Estrées




Gabrielle d'Estrées, favorite et presque reine, avait tout l'avenir devant elle, un destin flamboyant aux côtés d'Henri IV, son royal amant. Jeune, belle, bien née, féconde, elle avait tout pour elle et rien ne semblait arrêter son ascension, ou presque. Mais la vie peut se montrer cruelle et voici la jeune femme fauchée dans la fleur de l'âge, jamais elle ne verra ses trente ans, elle ne sera jamais reine. Ne reste d'elle que son nom et son célèbre tableau où sa sœur lui touche le bout du sein. Retour sur son dernier jour avant que l'Histoire ne l'oublie …